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Vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe et petite histoire des églises de France

Saint Nicaise (14 déc.)

Saint Nicaise (mort en 407)

Saint Nicaise (mort en 407)

   Saint Nicaise    fut le deuxième évêque de Reims. Pour encourager la vie liturgique de ses fidèles, il fonda au centre de la cité la basilique Sainte-Marie, destinée à remplacer celle des Saints-Apôtres comme cathédrale. Lors de la terrible invasion des Vandales (vers 407), ces derniers, après avoir ravagé les campagnes, firent le siège de Reims. Le saint évêque refusa de fuir et il encourageait les fidèles à la résistance, les exhortait à la prière et leur annonçait que la mort qui les menaçait était préférable à l'apostasie. Lorsque les Vandales pénétrèrent dans la cité, ils trouvèrent le saint en compagnie de sa sœur, la vierge Eutropie, à l'entrée de la cathédrale, en train de chanter le psaume 118. Lorsqu'il parvint au verset : " Mon âme s'est collée au pavé...", un coup d'épée lui trancha la tête. Il trouva cependant la force d'achever le verset en confessant sa foi en la résurrection : " Vivifie-moi selon ta parole... " (Ps 118, 25). Les vandales semblaient vouloir préserver sa sœur, mais celle-ci se précipita sur l'assassin de son frère, et lui assena un tel soufflet que ses yeux en sortirent de leurs orbites. Les barbares se précipitèrent alors sur elle et la décapitèrent, avec le diacre Florent et le laïc Jocond.

Un fracas épouvantable, venant de la basilique, mit en fuite les barbares, et les chrétiens, qui s'étaient réfugiés sur les hauteurs à l'extérieur de la cité, virent, la nuit suivante, des lumières illuminer la ville déserte et entendirent les chants des anges. Quand ils purent y entrer, ils découvrirent les corps des saints martyrs qui dégageaient un parfum céleste, et ils les ensevelirent avec dévotion dans la basilique du cimetière de saint Agricola, qui prit par la suite le nom de saint-Nicaise.

Source : Le Synaxaire. Vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe par le hiéromoine Macaire. Monastère de Simonos Pétra au Mont Athos.

 

   Le contexte historique    à l'époque de saint Nicaise    

Les Barbares : depuis le IIIème siècle, les "Barbares", des peuples réputés non-civilisés et qui n'ont pas la citoyenneté Romaine, se déplacent vers l'Ouest sous la pression d'autres peuples venus de l'Est. Certains de ces "Barbares" ont investi la Gaule. Devenus colons ou enrôlés dans l'armée, ils participent à la défense du limes (frontière) et contiennent la menace germanique. Les migrations cessent d'être maîtrisées lorsque le 31 décembre 406, les "Barbares" franchissent en grand nombre le Rhin gelé au niveau de Mayence et pénètrent dans l'Empire romain.

Les peuples Germains : ces peuples germains (Vandales, Suèves, Burgondes, Alamans, ainsi que les Alains, d'origine orientale) se répandent en Gaule avec femmes, enfants et vieillards. Tous fuient devant les Huns, redoutables guerriers asiatiques qui ont traversés le Don en 375 et qui ont pris possession su territoire des Alains. Depuis, ces envahisseurs procèdent par raids, poussant devant eux des tribus entières contraintes de migrer toujours plus à l'Ouest.

Les Huns : originaires de Mongolie, les Huns sont menés depuis 433 par le terrible roi Attila. Sur les traces des Alains puis des Wisigoths, qu'ils repoussent toujours plus vers l'Ouest, ils finissent par envahir la Gaule. Après avoir pillé Metz et Reims, ils s'arrêtent devant Paris, qu'ils épargnent, miracle attribué à l'intervention d'une jeune noble très pieuse, sainte Geneviève (03 janv.). Les pillards se dirigent alors vers Orléans, où ils rencontrent l'armée du général romain Aetius qui les détourne vers l'Est...

   Attentat de la rue Saint-Nicaise    24 décembre 1800

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