Vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe et petite histoire des églises de France
Saint Nizier, évêque de Lyon
Ne pas confondre avec Saint Nizier de Limoges (585) vénéré le 05 décembre.
Fils de sénateur, Saint Nizier grandit dans la piété et fut guéri d'une tumeur au visage çà la suite d'une apparition de saint Martin de Tours (11 novembre). Ordonné prêtre à l'âge de trente ans, sans abandonner le travail manuel, afin de gagner de quoi aider les pauvres, il s'appliqua avec zèle à instruire la jeunesse et à lui montrer les bienfaits de la chasteté. Il manifesta en particulier sa sollicitude envers son neveu, saint Grégoire de Tours 1 qui rédigea ensuite sa biographie. Son oncle, saint Serdot, évêque de Lyon, tomba gravement malade alors qu'il était en visite à Paris auprès du roi Childebert (11 septembre 551). Comme dernière volonté, il demanda au souverain que son neveu Nizier lui succédât. Le roi répondit : "Que la volonté de Dieu soit faîte !" Et c'est ainsi que, le suffrage du clergé et du peuple de Lyon ayant ratifié la décision royale, Nizier devint évêque de l'illustre métropole Lyon. Véritable imitateur du Christ, il montrait en toute chose une charité surnaturelle. Dès qu'il se sentait offensé, il s'empressait de pardonner à l'heure même ou s'arrangeait pour trouver quelqu'un qui puisse intercéder en faveur du coupable, afin d'avoir l'occasion de lui pardonner.
Cette douceur n'était toutefois pas exempte d'autorité et elle cédait parfois le pas à une juste irritation. C'est ainsi qu'un jour, constatant qu'un diacre, qu'il avait suspendu de ses fonctions, ne tenait pas compte de sa sentence et célébrait les matines, le saint s'écria : "Qu'il se taise !" Aussitôt le diacre tomba à terre en poussant des cris épouvantables, et il ne fut délivré du démon que par la prière de l'évêque.
Saint Nizier gouverna l'Eglise de Lyon pendant vingt ans environ. Il participa à divers conciles, en particulier celui de Lyon, en 567, où il contribua notablement au rétablissement du bon ordre dans l'Eglise des Gaules. Il s'endormit en paix le 2 avril 573.
1 commémoré le 17 novembre en occident.
Saint Pothin aurait construit un petit oratoire vers 150, où il venait prier avec les premiers chrétiens de la ville.
Les deux flèches de la façade sont différentes. L'une construite au XVIème siècle, comme la façade Renaissance. L'autre, de style gothique est du XIXème siècle (1858) réalisée par l'architecte lyonnais Benoit.
La statut de la Vierge du célèbre sculpteur Lyonnais Antoine Coysevox est un véritable trésor.
Au sud de la place, se trouve la chapelle Saint-Jacques-Le-Majeur, fondée en 1222 par Gaspard de Chaponnay et son épouse Clémence. Tous les ans, l'élection des échevins de la ville s'effectuait après une grande messe à Saint-Nizier. Chaponnay la fonde pour remercier la Vierge et Saint Jacques d'avoir guéri de vilaines blessures lors du siège de la ville anglaise de Winchester par le fils de Philippe Auguste, Louis. Cette chapelle sera reconstruite au XVème siècle, mais à la révolution, elle sera définitivement supprimée
Sources :
Le portail en forme de conque est de Philibert Delorme (architecte Lyonnais de la Renaissance 1514-1570)
Calendrier Liturgique du 2 avril :