Saint Nizier (05 déc.)

Saint Nizier

   Saint Nizier     Né dans la région de Limoges à la fin du Vème siècle, saint Nizier fut confié, encore jeune à un monastère, dont il devint par le suite le supérieur. Tenu en grande estime par le roi d'Austrasie, Thierry 1er (511-534), dont il était le père spirituel, il fut nommé évêque de l'important diocèse de Trèves (en Allemagne). Ne craignant que Dieu seul, sans se laisser fléchir par les puissants, il commença aussitôt la réforme des mœurs et de la vie religieuse de son clergé et de ses fidèles. Un jour que Théodebert, fils de Thierry, connu de tous pour sa vie de débauche, se présenta à l'église accompagné de seigneurs également dépravés, le saint prélat refusa de poursuivre la célébration de la sainte Liturgie tant que les excommuniés ne seraient pas sortis. Le jeune roi protesta , mais soudain, un homme possédé du démon se mit à proclamer à grands cris les vertus du saint et les vices du roi, et il ne se tut que lorsque les compagnons de Théodebert sortirent. " De bon cœur, je mourais pour la justice ", disait Nizier. En 561, il ne craignit pas d'excommunier le roi Clotaire Ier. Exilé, il fut rapidement rendu à ses ouailles à la mort du souverain. Persévérant dans le jeûne, constant dans les épreuves de toutes sortes, énergique et résolu dans la prédication de la vérité, aimé de tous pour ses aumônes et sa charité, saint Nizier étendit son influence bien au-delà de son diocèse. Il prit part à plusieurs conciles pour défendre la Foi Orthodoxe, écrivit à l'empereur Justinien Ier pour l'exhorter à lutter contre les hérétiques monophysites et nestoriens, et à la reine de Lombardie, Chlosdoswinde, en terminant par ces mots : " Crie sans cesse, chante sans cesse... Veille, veille ! " Après avoir brillé trente années dans l'épiscopat, il remit son âme à Dieu en 585.

Source : Le Synaxaire. Vie des Saints de l'Eglise Orthodoxe par le hiéromoine Macaire. Monastère de Simonos Pétra au Mont Athos.